« Que devons-nous faire ? »

Pour poursuivre notre marche en Avent, la méditation du jour du P. Michel pour le 3ème dimanche de l’Avent. Bonne lecture.

« Que devons-nous faire ? » Quel est celui ou celle qui, un jour, ne s’est posé cette question? Dans une situation délicate ou un moment de désarroi face à un enfant difficile, un conflit à résoudre, un choix de vie à décider… La réponse à notre attente n’est pas toujours celle que l’on espérait, comme au temps de Jean le Baptiste.

Etant donné son franc-parler, on pouvait penser que Jean le Baptiste était une sorte de révolutionnaire qui bouleverserait l’ordre des choses et, surtout, prendrait la tête du peuple d’Israël pour chasser l’occupant romain. N’était-ce pas lui le Messie attendu ?

Beaucoup ont dû être déçus par ses réponses. Que recommande-t-il à chacun ? De bien faire son travail, d’être attentif au partage, de respecter la justice, d’éviter la violence. La révolution que prêche le Précurseur est don tout intérieur, c’est la conversion du cœur. Et c’est la seule manière de préparer la route au Seigneur. D’ailleurs, il montre l’exemple par l’austérité de sa vie.

Autre déception pour les gens : Jean n’est pas le Messie. « Il vient celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales ». Quelle belle humilité chez cet homme généreux et intransigeant. Il aurait pu réunir autour de lui de nombreux disciples car il attirait par sa personnalité. Il n’a pas voulu prendre la place de Jésus. Il s’en est tenu à son rôle de Précurseur en annonçant la Bonne Nouvelle : « Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».

On peut trouver bien sévère les menaces qu’il profère : « Il tient la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé… Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas». Pour Jean le Baptiste, n’est-ce pas une manière de secouer l’apathie ou l’indifférence des hommes de son temps ? Il est tellement facile de s’installer dans le confort de nos certitudes et de penser que nous n’avons pas besoin de conversion.

Durant ce temps de l’Avent, posons-nous la question : « Que devons-nous faire ? ». Posons-la au Christ et en toute lucidité demandons-nous ce qu’il faut changer dans nos vies. Le 19 décembre, un temps de célébration du pardon nous est proposé. C’est une occasion merveilleuse de faire la vérité sur nos vies et donc de redresser ce qui va de travers, d’aplanir la route et de préparer le chemin du Christ-Jésus. Bonne route vers la joie de Noël !