En route !

La méditation de ce jour du P. Michel, à partir de l’Evangile selon Saint Luc (chap. 1, versets 39-45)

Marie vient d’accueillir le message de l’Ange Gabriel… « Je suis la servante du Seigneur » a-t-elle dit et « l’ange la quitta ». Elle aurait pu rester tranquille dans sa maison de Nazareth pour savourer la joie de sa maternité toute neuve et attendre l’heureux évènement de la naissance du Sauveur. Eh bien NON, « en ces jours là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée ». Elle sait qu’Elisabeth, sa cousine âgée, attend, elle aussi, un enfant. Elle va lui offrir son aide et elle va donc à la rencontre du Précurseur de son Fils qui tressaillira dans le sein de sa mère. Déjà, la Bonne Nouvelle est en marche grâce à Marie !

On a pu se faire de fausses idées sur Marie… et pourtant ! C’est une jeune femme active qui n’hésite pas à partir, à sortir de chez elle, même si cela lui coûte. Avec Joseph, elle partira pour Bethléem alors qu’elle est prête à accoucher. Elle partira en Egypte, avec l’enfant et Joseph pour échapper aux soldats d’Hérode. Plus tard, elle suivra son divin Fils, souvent dans la joie mais parfois, inquiète comme toutes les mamans. De l’Annonciation à la Croix… quel chemin parcouru ! Marie nous donne l’exemple d’une femme qui n’a pas eu peur de bouger. Pourquoi ? Parce qu’elle a cru à la Parole et qu’elle a compris que cette Parole devait être partagée. Ce partage ne peut se faire que si nous entendons l’invitation de Marie, que si nous prenons la route comme elle !

Prendre la route avec Marie, c’est accueillir le Seigneur dans nos vies. Prendre la route avec Marie, c’est partir en mille et une visitations à la rencontre de nos proches, du pauvre, du malade, de l’incroyant, de celui ou celle qui attend un service ou une visite… Partir comme Marie, c’est faire bouger la vie et l’avenir de notre société bloquée dans ses contradictions, qui n’a pas su prendre une décision à Copenhague.

Mes frères, à quelques jours de Noël, cette page d’Evangile nous provoque à reprendre plus résolument le choix de notre baptême et notre adhésion au Seigneur. Tournons le dos à tout ce qui est désespérance, démission, enfermement dans le ronron de nos habitudes. Ouvrons-nous à l’inattendu du Seigneur qui vient nous solliciter. Avec le Seigneur, ce qui est humainement impossible est possible. Avec Lui, nous pouvons enfanter la paix, l’amour, le pardon et la justice pour les mettre au service de notre monde. « La première en chemin, Marie, tu nous entraînes » aimons-nous chanter… Laissons-nous vraiment entrainer par Marie.

AMEN !

DL