Dans notre liturgie du jour, le P. Michel nous a invité à découvrir un texte de notre fondateur, le P. d’Alzon, dont nous fêtons en cette année, le deux centième anniversaire de naissance.
Il s’agit en fait d’un ensemble de méditations sur les Evangiles de Carême et la Passion du Christ. Le texte, composé au XIXè siècle, reste marqué par des expressions et une sensibilité qui n’est pas toujours la nôtre aujourd’hui. Mais on y rencontre cet amour du Christ qui a donné tant d’élan à la vie d’apôtre de cet homme.
En voici quelques extraits. d’autres suivront durant ce temps de Carême
Mercredi des Cendres
Oh ! Seigneur, je frémis. Qu’êtes vous pour moi, que suis-je pour vous ? Vous, Seigneur, vous m’êtes tout : « Mon Dieu et mon tout. » (Imitation de Jésus Christ, 1, 3) Moi je ne suis rien : « Mon être est comme un néant devant vous. » (Ps 38,6) Vous avez sur moi tous les droits de la puissance, de la sagesse et de l’amour infini. Quand les reconnaîtrai-je ces droits ? Quand agirai-je conformément à tout ce qu’ils exigent de mon néant, de mon péché, de mes ingratitudes, de mes révoltes ?
Jeudi après les Cendres
Jésus-Christ m’ a aimé et il s’est livré pour moi à la plus effroyable pénitence sur la crois. Et pourquoi ? Une goutte de son sang divin ne pouvait-elle pas sauver le monde entier ? Sans doute, mais il a voulu me montrer son amour en se faisant l’homme de douleurs, ayant la science de mes infirmités, qu’il voulait guérir. « Un homme de douleur qui connaît la souffrance. » (2 Cor 6,2). Je lui prouverai mon amour de la même sorte par une vie pénitente dont l’aiguillon sera ma tendresse pour celui qui m’a racheté par sa croix. »
DL et MD